Inventaire des mares comme zone de reproduction des amphibiens en Isère rhodanienne (2012)

mareOn aime s’y reposer, regarder les nénuphars s’ouvrir, écouter les grenouilles chanter, observer les têtards grandir, ou tout simplement,  savoir qu’elles sont là pour embellir notre paysage. Avec l’arrivée des beaux jours, les mares et autres petites zones humides regorgent de vie et d’intérêts pour les amoureux de la nature.

Dans le cadre d’une étude déléguée par le SCOT des Rives du Rhône à l’association Nature Vivante, les mares, étangs et bassins de moins de 1 000 m² de l’Isère Rhodanienne sont sous les projecteurs depuis une étude de grande ampleur menée en 2012. Pour mieux les connaître et les protéger sur notre territoire, les mares ont étés  recensées. Celles-ci sont partout, au bord des routes, dans les parcs, jardins, sentiers forestiers et champs.

Autrefois partie intégrante du paysage, les mares, bassins et autres petits étangs se raréfient. Ces petits points d’eau, milieux typiquement anthropiques, créés et entretenus pour de nombreux usages il y a encore peu indispensables à l’homme, grâce à la réserve d’eau qu’ils conféraient pour les tâches de la vie quotidienne et l’abreuvage du bétail, ont perdu de leur utilité et sont désormais délaissés ou comblés. En effet, depuis une quarantaine d’années, les petites étendues d’eau sont supprimées pour faire place à une homogénéisation du paysage et une urbanisation des campagnes. C’est ainsi qu’à l’heure actuelle, en France, on ne trouve plus que 10% des mares existantes en 1900 et 50% de celles existantes en 1950. Pour autant, leurs intérêts variés ne sont plus à prouver,… épuration de l’eau, lutte contre l’érosion ou encore réservoir de biodiversité. Aussi petites soient-elles, les pièces d’eau sont le rendezvous de nombreuses espèces animales et végétales qui viennent s’y reproduire, se nourrir ou s’abriter.
Parmi elles, on estime qu’un tiers des plantes ont un intérêt patrimonial et que 15% des espèces qui y résident sont protégées. C’est là qu’on trouve la plus grande partie des espèces métropolitaines d’amphibiens, de plus en plus menacées par la fragmentation des milieux, la pollution des eaux et la destruction de leurs habitats.

Au total se sont 269 zones humides ponctuelles qui ont été identifiées . Les visites de terrain ont permis de découvrir 62 nouvelles pièces d’eau !
La majorité des zones humides ponctuelles inventoriées est représentée par les mares, puis les bassins et enfin les petits étangs.

Sur les 269 zones humides ponctuelles, 157 zones humides ponctuelles présentent au moins une des espèces d’amphibiens protégées soit 58% des zones prospectées !

Lors de l’inventaire, 430 pointages d’amphibiens ont été notés grâce aux prospections effectuées dans le cadre de cette étude.

 

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