Bonne nouvelle, en Isère rhodanienne la Loutre agrandit son territoire

Depuis 2011, des indices de présence de la Loutre d’Europe (Lutra lutra) sont très régulièrement observés en vallée du Rhône.

En Isère, la loutre est bien présente sur la rivière de la Varèze ( voir article du mois de janvier 2016 ), mais elle est aussi présente sur la Réserve naturelle de l’Ile de la Platière, ou encore sur la rivière de l’Oron (une rivière qui fait la frontière avec le département de la Drôme).

Jusque-là, les autres rivières de l’Isère rhodanienne ne semblaient pas être gagnées par l’extension de l’espèce. Pourtant, 5 ans après sa découverte sur la Varèze, plusieurs épreintes (crottes) ont été identifiées sur la rivière de la Sanne.

La Sanne est un affluent du Rhône en rive gauche de taille moyenne elle est relativement préservée, surtout en partie amont. Elle offre une importante ressource alimentaire, des secteurs de naturalité,… des facteurs nécessaires pour l’installation de la belle nageuse.

La loutre de par sa place en haut de la chaîne alimentaire et de par son écologie, est un excellent indicateur de la continuité écologique et de la qualité globale des cours d’eau et de leurs milieux associés (ripisylve, plaine alluviale…), sa présence est donc une très bonne nouvelle concernant l’état environnemental de nos rivières.

Aujourd’hui,  ce sont 3 épreintes qui ont été découvertes sur la Sanne, dont 2  très “fraîches” attestent de la présence récente de l’animal sur le cours d’eau (J. Barge, G. Maillet, L.Béguin,  février 2016).

Sur le territoire de l’association Nature vivante,  plusieurs rivières pourraient encore héberger la Loutre d’Europe comme la Gère, la Véga ou la Sévenne.

Epreinte sur la Sanne Février 2016

Epreinte sur la Sanne Février 2016

NB:

Épreinte, est le nom spécifique donné aux crottes de la loutre. Ce mot signifiant en ancien français “faire en petits tas”, est très approprié pour décrire ces crottes qui sont de petits tas d’écailles (restes du repas). Si elle est fraîche, un critère est infaillible pour l’identification de son auteur : l’odeur ! Eh oui, le mélange d’odeurs de poisson et de miel, une odeur pas désagréable, est très caractéristique et ne s’oublie plus une fois rencontré.

Lucile

 

 

Rivière Isère rho

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